La Direction de la recherche et de la formation continue de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) a organisé, ce jeudi 23 juin 2022, une conférence publique sur le thème « Multilatéralisme et financement du développement ». Elle a été animée par son Excellence, Seydou BOUDA, ex-ministre de l’Economie et du Développement, de juin 2002 à juin 2007.
Avant de faire place au conférencier, la Secrétaire générale de l’ENAREF, Mme Amélie Josseline Gisèle BELEM/ZAGRE, a exprimé, dans son mot de bienvenue, sa gratitude à M. BOUDA, pour avoir accepté d’animer cette conférence. Elle a aussi invité le public mobilisé, à prêter une oreille attentive, afin que « nous puissions tous profiter ». Aussi, c’est à travers les mêmes mots de remerciement et de satisfaction qu’elle a clôturé la conférence. Il faut noter que la salle de conférences était pleine comme un œuf. Elle n’a pas pu contenir tous ceux qui ont fait le déplacement pour la circonstance.
Dans sa communication, le conférencier s’est penché sur l’origine du multilatéralisme, les mécanismes de financement du développement et sur comment le multilatéralisme favorise le financement du développement, entre autres. Il a laissé entendre que le multilatéralisme est la belle trouvaille du XXe siècle qui organise le monde. C’est la nouvelle modalité d’organisation des Etats civilisés, afin d’éviter le règne de la jungle, précise le conférencier. « Il y a un pacte sur lequel les Etats s’engagent pour organiser leur vie. Mais, il y a des cas où un pays décide de faire cavalier seul, en sortant de ce pacte », a souligné M. BOUDA.
Après sa communication, les interventions (questions et/ou contributions) ont fusé de partout dans la salle. Elles portaient, entre autres, sur la différence entre le multilatéralisme et la communauté internationale, l’efficacité du multilatéralisme, l’utilisation des ressources provenant de l’aide ainsi que les choix politiques à faire.
Dans les réponses aux différentes questions, le conférencier Seydou BOUDA a souligné que les pays ont la possibilité de se financer à 100 %, s’ils arrivent à la mobilisation des ressources internes. En effet, pour lui, la finalité pour un Etat est d’arriver à financer son développement à travers la mobilisation des ressources intérieures. Mais, le hic, dit-il, c’est l’évasion fiscale. Et d’ajouter que l’aide au développement est un palliatif. Il a conclu que le multilatéralisme est un cadre favorable pour le développement de nos pays. Seulement, a-t-il ajouté, il faut une gouvernance vertueuse. Concernant le financement de la Banque Mondiale, M. BOUDA a précisé que sa première source de financement est les marchés financiers internationaux et la deuxième source est le financement de ses fondateurs. La conférence a été modérée par M. Tony Delwindé KUELA, Chef de département statistiques, économie et développement, et aménagement du territoire.